SAMBA
TRISTE
JEAN-PAUL
DELFINO
Le
roman se déroule de 1972 à 1985.
Après
cinq années passées à Marseille en exil, Lucine est autorisée par
la junte militaire à rentrer au Brésil. Dès le pied posé sur son
sol natal, elle est arrêtée pour interrogatoire.
P
26 : « - De toute façon, si vous ne voulez pas d’ennui,
il vous faudra, chaque lundi matin, aller pointer au poste de police
du centre-ville. Et je vous conseille aussi d’obéir
scrupuleusement aux actes institutionnels récemment votés, les
AI-13 et AI-14. Tout individu sera puni de bannissement si, je cite
de mémoire, il se comporte comme un élément nocif ou dangereux
pour la sécurité nationale. Evitez donc de frayer avec des éléments
subversifs… »
Son
ami d’enfance, Paulinho (fils de Joao Domar, ami de son père
Bartolomeu Zumbi), est le directeur du SNI (Serviço National de
Informaçoes), la fait suivre et contrôle tous ses mouvements,
contacts ;
Frappée
par la vue de la misère, elle vient en aide aux populations
défavorisées avec l’aide du père Thomas Fragos. Paulinho,
toujours amoureux d’elle, va se venger et à l’aide de ses
escadrons de la mort, assassinera celui-ci.
Lucina
se bat notamment pour les enfants des favelas, les «Pivetes »
qui sont poursuivis et éliminés par les escadrons de la mort.
Elle
deviendra journaliste au Globo, connaîtra les premières grandes
manifestations contre le pouvoir militaire, l’accès au pouvoir de
Tancredo Neves, président assassiné (1985).
P
355 : « le 24 avril, au même instant, s’ébranlèrent
deux cortèges funèbres. Le premier, à Sao Joao do Rei, conduisait
à sa dernière demeure, dans un océan de larmes, Tancredo Neves,
président du Brésil assassiné pour que lui succède, en tant que
vice-président, José Sarney, un général en retraite. »
P
347 : « depuis que ce Tancredo Neves avait été élu,
deux mois auparavant, les affaires tournaient de moins en moins rond.
Les militaires, dès le résultat des élections avaient réintégré
leur caserne… Résultat, en attendant l’investiture officielle…
le vieil homme d’affaires ne trouvait plus personne, dans les
hautes sphères du gouvernement, pour lui faciliter l’accès à de
nouveaux marchés ni pour fermer les yeux sur les opérations
spéculatives qu’il tentait de mettre en place depuis plusieurs
semaines.
……
- C’est moi. Je vous contacte comme convenu.
- Bien. Vous avez réfléchi à notre proposition ?
- Oui. J’accepte.
- Ce sera long ?
- Un peu.
- Précisez…
- Il faut que l’opération ait l’air naturel. Ça devrait prendre trois semaines, tout au plus.
……..
Ces
affaires n’étaient décidément plus de son âge, mais il se
devait d’accomplir cette dernière mission et ce, pour deux
raisons. Tout d’abord, parce que la somme allouée par ce contact
anonyme à la CIA ne pouvait pas, décemment, se refuser. Ensuite,
parce que ce Tancredo Neves devenait gênant et ne se révélait
absolument pas aussi docile que prévu. »
But
du roman :
- Connaître l’histoire du Brésil durant cette période et toujours voir l’implication des USA,
- Découvrir cette partie de la population constituée du peuple simple et des favelas.Claudine Jantet
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