samedi 25 décembre 2010

mardi 21 décembre 2010

Evelyne Trouillot lauréate du Prix Carbet 2010

La mémoire aux abois est le roman du dialogue de deux solitudes dans un hôpital parisien, entre la veuve d'un dictateur, affaiblie, qui se meurt lentement, et la jeune assistante médicale qui la soigne. Entre les deux, obsédant, Quisquéya leur pays commun, et perdu, Quisquéya marqué par une dictature de trente ans, de père en fils.
Dialogue improbable, impossible, combat entre deux mémoires: celle de la veuve qui se remémore la rencontre avec l'époux défunt, ce qu'étaient alors leurs rêves, en tous les cas les siens, puis les années terribles de l'exercice du pouvoir, et puis celle de la jeune femme toute imprégnée des souvenirs que sa mère lui a transmis - sa mère qui a vécu ces années de cauchemar et perdu son frère alors qu'elle n'était qu'une enfant. Paroles qui se cherchent, s'opposent, mangées de silences, de regrets et de reproches, dans une atmosphère qui se tend peu à peu entre la veuve oscillant entre regrets murmurés et méfiance, et puis la jeune femme, et à travers celle-ci, sa mère décédée dont les souvenirs la hantent et l'envahissent. Et c'est entre ces voix entrecroisées que se dessine un portrait saisissant de la dictature: voix de celle qui l'a vécue aux côtés de son mari à chaque grande décision, et celles, multiples, des souvenirs transmis et retransmis, de ceux qui vécurent l'horreur.
D'une écriture tendue, subtile, un roman bouleversant, qui donne d'Haïti une vision saisissante.


La mémoire aux abois, Évelyne • Trouillot Éditions Hoebecke • 2010 •
ISBN  9782-84230-384-6 • 18€

jeudi 16 décembre 2010

Prix Carbet de la Caraïbe décerné vendredi 17 décembre 2010

La Guyanaise Sylviane Vayaboury
est nominée au Prix Carbet
pour son roman la Crique
La pré-sélection des ouvrages  Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2010…

Alfred ALEXANDRE (Martinique), Les villes assassines, Ecriture, 2010 (Roman)

Robert BERROUËT-ORIOL (Haïti), Poème du décours, Triptyque, 2010 (Poésie)

Pierre BOUVIER (France), Aimé Césaire et Frantz Fanon : portraits de décolonisés, Les Belles Lettres, 2010 (Essai)

Gerty DAMBURY (Guadeloupe), Effervescences, Les éditions du Manguier (Poésie), Confusion d'instants, Camille et Justine (1997

et 2010), Carêmes (2010), Enfouissements (inédit en 2000 aux Ed. du Manguier, 2010)

Fabienne KANOR (Martinique), Anticorps, Gallimard, 2010 (Roman)

Lémy LEMANE COCO (Guadeloupe), Grand Café, Ibis Rouge, 2010 (Roman)

José LE MOIGNE (Martinique-Bretagne), On m'appelait Surprise, Ibis Rouge, 2010 (Roman)

et La Gare, Microcosme 2010 (roman préfacé par Jean Métellus)

Kettly MARS (Haïti), Saisons sauvages, Mercure de France, 2010 (Roman)

James NOEL (Haïti), Des poings chauffés à blanc, Editions Bruno Doucey, 2010 (Poésie)

Emeline PIERRE (Guadeloupe - Haïti - La Dominique), Bleu d’orage, Pleine Lune, 2010 (Nouvelles)

Rodney SAINT-ELOI (Haïti), Haïti Kembé la ! 35 secondes et mon pays à reconstruire, Michel Laffont, 2010 (Récit avec une préface de Yasmina Khadra)

Amanda SMITH (Irlande-Trinidad), Black Rock, Phébus, 2010 (Roman)

Evelyne TROUILLOT (Haïti), La mémoire aux abois, Hoëbeke, 2010 (Roman)

Sylviane VAYABOURY (Guyane), La Crique, L'Harmattan, 2010 (Roman)

Gary VICTOR (Haïti), Le sang et la mer, Vents d'ailleurs, 2010 (Roman)

lundi 29 novembre 2010

Voyages avec Tooy de Richard Price


L'anthropologue américain et le capitaine saramaka
par Eudoxie JANTET
France-Guyane 13.12.2010


Les anthropologues américains Richard et Sally Price viennent de publier Voyages avec Tooy. Dans ce livre grand public, qu'ils ont présenté lors de plusieurs conférences, ils évoquent leur rencontre avec le capitaine saramaka de Cayenne Tooy.




C'est dans un français teinté d'un fort accent anglais que Richard Price, un anthropologue américain spécialiste des sociétés afro-américaines depuis plus de trente ans, plonge d'emblée l'assistance dans l'histoire et la culture des Saramaka. Son objectif, ce soir-là, est de faire découvrir son dernier livre à la quarantaine de personnes assises dans l'auditorium de l'IUFM
de Cayenne.
Les prémices de cet ouvrage commencent en Martinique, là où Richard Price et son épouse Sally sont installés depuis de nombreuses années. Un homme d'affaires vient à la rencontre de
Richard. Il souhaite qu'il lui trouve un spécialiste saramaka capable de « guérir » son entreprise de pratiques vaudous proférées à son encontre. L'anthropologue se prend au jeu et appelle ses relations en Guyane. Le 7 avril 2000, Tooy Alexander, capitaine saramaka à Cayenne, s'apprête à atterrir en Martinique.
Entre Tooy et Richard, le courant passe. C'est pourquoi « ce livre raconte la grande amitié entre deux vieillards qui s'aiment » , avoue Richard Price, un sourire aux lèvres. Mais Voyages avec Tooy est beaucoup plus profond et tente de répondre à des questions quasi existentielles : comment, dans chaque colonie du Nouveau Monde, des Africains asservis sont devenus des Afro-Américains ? Quelles ont été les conséquences de ce processus de créolisation sur le plan culturel ? Le tout à la lumière de l'incroyable savoir du capitaine Tooy, dont l'imaginaire, les pensées et les espoirs sont enracinés dans la longue tradition des émigrés surinamais en Guyane.
Très bien accueilli par la critique universitaire, cet ouvrage entend toucher un public plus large.
« Trois sortes de lecteurs » , aux dires de Richard Price : les historiens, anthropologues et
autres afro-américanistes chevronnés bien sûr, mais également tout lecteur curieux de
découvrir une autre culture, et les Saramaka eux-mêmes.
Le capitaine Tooy, présent dans la salle ce vendredi, conclura dans sa langue que voir son
visage exposé en divers endroits lui « a fait bizarre » . Quant au pauvre homme martiniquais
victime du vaudou, nous ne saurons pas ce soir-là si Tooy a réussi à le tirer d'affaire...

Voyages avec Tooy, de Richard et Sally Price. Éditions Vent d'ailleurs. 520 pages. Prix : 32, 20

www.ventsdailleurs.com


samedi 23 octobre 2010

Elie Stephenson et James Noël : un rendez-vous poétique










Ce vendredi 22 octobre, jour de rentrée littéraire à Montjoly, était placé sous le signe de la rencontre. Celle de deux plumes poétiques, le Guyanais Elie Stephenson et l'Haïtien James Noël, eux-mêmes face à des élèves de collèges et lycées de Guyane pour un échange autour du thème "Dire le pays en poésie". Deux heures d'un bel échange littéraire durant lequel la poésie était au centre des discussions . En ouverture une élève se lançe devant l'assistance pour déclamer quelques vers d'un texte de James Noël (ci-dessous). Les questions ont fusé, l'émotion était intense. Nos deux poètes sont sortis de là enchantés par le vif intérêt manifesté par les élèves.
"Bon Nouvèl

depi mwen gade pye-w
mwen vle genyen lari
jwe pòtre tout vivi
yon lanmou pye atè

pye-w se bon nouvèl
ki fèt pou sa mache
pye-w se de mèvèy
ki fèt pou lòm sezi

cheri piga ou wont
si se la m-al remen-w
lanmou se chòvsouri
li jouke tèt anba

pye-w se bon nouvèl
ki fèt pou sa mache
cheri kite-m renmen-w
kote lòt neglije-w

mwen ka ba ou de men-m
de ba savon lave
kite-m savonnen pye-w
jouk lannwit kimen jou

James Noël

samedi 16 octobre 2010

Dire le pays en poésie : "Voyage" de James Noël

Voyage

ils partent tous
poussière aux pieds et coeur volant
tel long vers libre
délivré du carcan des formes fixes

le seul pays
est celui des oiseaux migrateurs
pays avec une aile pour drapeau
et surtout un regard qui épouse
La fleur de Guernical'univers tout entier
d'un seul visage

James Noël
Poète-vitrier, né à Hinche (Haïti) en 1978, James Noël est considéré aujourd’hui comme une des voix majeures de la littérature haïtienne. Ses poèmes sont dits et mis en musique par des interprètes de renom tels Wooly Saint-Louis Jean, Pierre Brisson, etc. Entre un hymne engagé à l’amour et une colère orageuse se dégage de sa poésie la « métaphore assassine ».
Adoubé par ses aînés, à l’image de Frankétienne qui signe en 2005 une très belle préface à son premier recueil publié Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière.
Souvent célébré et lu en public, James Noël encourage également la création des autres, il a animé un atelier d’écriture à l’Institut français d’Haïti en 2004 puis au Petit Conservatoire de Port-au-Prince. Son poème Bon Nouvèl a inspiré un court-métrage de Dominique Batraville et Kendy Vérilus, La danse des pieds, et a été mis en musique par le célèbre musicien Wooly Saint-Louis Jean sur son album Quand la parole se fait chanson en 2005.
James Noel a également collaboré à des revues comme Point-Barre, Casa de las Americas, Exit, Défense de la langue française (de l’Académie française), etc. Il figure dans l’anthologie L’année poétique 2008 (Seghers) et parmi les 144 poètes autour du monde, publié chez Seghers en 2009. James Noel a reçu bon nombre de distinctions, dont le prix Fètkann (Mémoire du Sud et de L’Humanité 2008).

Bibliographie

Jeunesse

• La fleur de Guernica, album jeunesse illustré par Pascale Monnin, Vents d’ailleurs, 2010.

Poésie

• Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière, préface de Frankétienne. Port-au-Prince, Farandole, 2005.

• Le Sang visible du vitrier, Vents d'ailleurs, 2009.

• Bon Nouvèl, Kopivit-L'Action sociale, 2009.

• Kabòn 47, Kopivit-L'Action sociale, 2009.

• Rectoverso, Albertine, 2009.

Dans des ouvrages collectifs

• « Temps mort » / « Tiempo muerto » et « La foudre » / « El relámpago ». Poèmes en français avec des traductions en espagnol d'Aurelia Martinez. Revista Casa de las Americas 233 (2004).

• « Priye pou nou » et « Lonn kwa » Symbiose poétique, dirigé par Renel Fièvre (collectif Rankont, juin 2002), 35-49.

• « Non-Lieu ». 24 poèmes pour les Gonaïves (collectif). Port-au-Prince, Presses nationales d'Haïti, 2004, 52.

• « Non-lieu (poème pour les Gonaïves) », « Temps mort », « Poème de la main gauche » et « Seul le baiser pour muselière ». Notre Librairie n° 158 (avril-juin 2005).

• « Haute Tension ». Prosopopées urbaines, Anthologie poétique d'inédits. Suzanne Dracius, éd. Fort-de-France, Desnel, 2006, p. 149-153.

• « Fleur de sang ». Point Barre (Rose Hill, Maurice) 3 (2007), 9.

• « Dés/ordres à mille temps ». Une journée haïtienne, textes réunis par Thomas C. Spear. Montréal, Mémoire d'encrier / Paris, Présence africaine, 2007: 121-125.

• « Le nom qui m'appelle ». L'année poétique 2008, présentée par Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence et Florence Trocmé, Paris, Seghers, 2008.

• « Dernière phase » et « La poésie, ma soucoupe volante ». Poésies de langue française, anthologie présentée par Stéphane Bataillon, Sylvestre Clancier et Bruno Doucey, Paris, Seghers, 2008.





Prix et distinctions littéraires:

• 2007 Artiste en résidence pour le festival Rumeurs Urbaines (Paris).

• 2007 Mention spéciale du jury, Prix de poésie des Écrivains français d'Amérique, pour Le Sang visible du vitrier.

• 2008 Prix Fetkann (poésie), pour Le Sang visible du vitrier.










mardi 12 octobre 2010

Dire le pays en poésie : à vos plumes

photo T.L.
« Cayenne » est un poème d'Élie Stephenson publié pour la première fois dans son recueil, Catacombes de soleil (Paris: Éditions Caribéennes, 1979, pages 41-42).

Cayenne
un nom machinal étendu entre mes lèvres
harassées de secousses exfoliées
un rappel de cris encerclés par une mutilation
de membres annexes
où s'exhibe ma solitude décharnée
Cayenne
une violence de prunelles désorientées
un clapotis de pieds tawa
dans les rios tapis
de sang
quand nos révoltes s'éveillent en
de beaux rêves réparateurs
ma solitude est un cauchemar
crier au suicide ?
crier au crime ?
à la mainmise ?
à l'assimilation ?
crier ?

Cayenne
un acharnement de coléoptères autour
des plantations ventre-creux et des
poissons maigres de nos gencives
une exaltation de poivre surchauffée
sur
des blessures attentives au bruit
au mouvement
aux couleurs à toute révolte à toute secousse
viendrez-vous, vous mirer autour de ces étangs
viendrez-vous y boire
et périr de notre Foi ?
Je ne sais pourquoi le ciel a la gueule écrabouillée
je ne sais pourquoi les oiseaux sont aphones et revanchards
je ne sais pourquoi les déserts ont pénétré les pinotières
ni pourquoi les chiens palabrent et pourquoi
les pucerons ont pris la direction des affaires

mais je vis à Cayenne

et je vais en mourir


(16 mai 1975)



Promolivres vous invite à publier vos poèmes et textes ci-dessous.

« Powenm pou palé di péyi-a»

Rencontre entre deux poètes Elie Stephenson et James Noël
Vendredi 22 et samedi octobre 2010

Pour cette rentrée littéraire 2010 Promolivres met l’accent sur la poésie en proposant une rencontre entre deux poètes Elie Stephenson et James Noël, samedi 22 octobre 2010 de 9h00 à 10h30 (hall centre commercial de Montjoly 2) et des scolaires.
La Rentrée littéraire est un rendez-vous régulier donné par Promolivres chaque année au mois d’octobre. Une invitation à découvrir les nouveautés littéraires, l'accueil des auteurs en dédicace sur les stands des libraires, la présentation de l’édition 2011 du Prix Carbet des lycéens, rencontres, discussions et lectures …


         PROGRAMME

Jeudi 21 octobre 
8h00 à 17h00 : interventions des poètes en milieu scolaire

Vendredi 22 octobre
9h00 à 10h30 :
-  rencontre avec les classes sur le thème : « powenm pou palé di péyi-a
-  lectures de poésie par les élèves
-  questions des élèves
-  visite des stands

16h00 : dédicace sur les stands

Samedi 23 octobre
L'actualité littéraire de Guyane : rencontre avec les auteurs

10h00 à 12h00 et 16h00 à 19h00
 dédicaces sur les stands

jeudi 23 septembre 2010

Lecture en Guyane : des questions

De la lecture en Guyane que savons-nous ?par Monique Dorcy

26 octobre 2009



Quelques impressions et/ou inquiétudes dont ne sait si elles sont fondées ? Rien pour les étayer, aucune donnée chiffrée publiée. Un plan de développement (tardif… XXIe siècle !) de la lecture porté par le Conseil général qui n’est pas encore édité dans sa version-papier, pas davantage sur le net et donc impossible à juger. Un circuit du livre cohérent souhaité… une profession qui s’ignore, trop discrète pour ne pas dire absente… une économie du livre qu’on a peine à imaginer. Bref, beaucoup de silences…

La Rentrée littéraire 2009 organisée par Promolivres au Centre commercial de Match a, une fois de plus, permis de prendre le pouls du livre, dont l’état de santé reste préoccupant, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mon questionnement n’a certainement pas pour motif de céder à la facilité d’une critique stérile. Bien au contraire, il se veut fécond, au nom de cette seule raison : on ne construit pas un peuple sans livre, quelle que soit la forme de ce dernier.

L’auteur
Nombre d’entre nous avons fait « arrêt sur image » sur des auteurs emblématiques que furent-sont Léon-Gontran Damas, Elie Stephenson et Serge Patient alors que, depuis, depuis, depuis, sont apparus d’autres bienvenus, peu-mal connus parce que peu-mal édités et peu-mal médiatisés. Tous ont en commun le désir d’être lus, par le lecteur guyanais d’abord et plus si affinités… MAIS… Combien se sont inquiétés de la qualité de leur écriture ? Combien lisent d’autres auteurs qu’eux-mêmes ? Combien se sont frottés à l’exercice de la critique, qui de toutes façons brille par son absence ? Combien ont suivi des ateliers d’écriture, qui de toutes façons ne garantissent rien ? Quel rôle moteur jouent les associations d’auteurs, qui ont le mérite d’exister, dans la promotion de leurs membres alors qu’elles sont le plus souvent sans moyens pour les faire valoir ailleurs qu’en Guyane ?

L’éditeur

Faire le tour de l’édition en Guyane ne réclame pas une longue réflexion puisque celle-ci se résume à Ibis rouge et à l’auto-édition. L’un comme l’autre ont leurs qualités et leurs défauts : dans le cas de l’édition patentée, l’auteur est assuré d’entrer dans une politique éditoriale à peu près claire, un catalogue de produits de bonne facture, d’être diffusé et valorisé… du moins en théorie ; dans celui de l’auto-édition, de « se faire » exister à condition de s’engager dans un véritable parcours du combattant mal fléché… MAIS… Dans le premier cas, existe-t-il un comité de lecture, voire de re-lecture des manuscrits soumis ? Quid de la diffusion efficace des œuvres produites en Guyane et ailleurs ? Quid des rétributions des auteurs, notamment de ceux qui vendent le plus ? Dans le second, l’auto-édité, sait-il les contraintes du réseau des libraires, de leur nécessaire gestion de stocks, de leur nécessaire obligation de résultat financier, de la concurrence pas seulement des autres titres mais également de la pensée, des imaginaires ? Est-ce que le fait d’être guyanais, de lire guyanais est une condition suffisante pour éditer sans faire cas de la qualité et de la rigueur ? L’auteur comme l’éditeur n’abusent-t-ils pas de l’empathie du lecteur que sa guyanité militante empêche de pilonner (homme comme livre) ?
Le libraire
Le réseau de diffusion se divise en deux gros blocs : les libraires inscrits au registre du commerce, et, ce faisant, participant de l’économie guyanaise traitée dans ses chiffres par la CCI et un réseau de grandes surfaces, petites épiceries, drugstores dans des proportions moindres. Ce qui a protégé la librairie en général et la librairie guyanaise (AJC, Casabulles, Librairie Suzini, Encrage, Librairie Monnerville, Toucan) en particulier, c’est le Prix unique du livre imposé par le Ministre de la culture, Jacques Lang, voilà une vingtaine d’années. La mort de la librairie traditionnelle annoncée par les grandes enseignes et aujourd’hui les librairies virtuelles est différée… MAIS… jusqu’à quand en Guyane ? sachant : que les délais d’acheminement (près d’un mois et demi dans le cas des revues mensuelles) et les coûts du transport, pèsent d’un poids à même de dissuader l’acte de lire (15% de hausse à l’arrivée) ; que la notion d’actualité et de nouveauté est tout simplement aléatoire en Guyane ; qu’il faut s’interroger sur la vraie formation des personnels qui ont en charge le conseil au livre et dont la culture du livre laisse à désirer ; que le lectorat guyanais désespère par son étroitesse au point que le libraire se transforme en papetier ou en vendeur saisonnier de manuels scolaires ; que la profession est peu solidaire, peu organisée, peu écoutée par les instances aptes à agir pour qu’elle vive mieux (CCI, collectivités territoriales).

Les bibliothèquesOn ne peut nier que le réseau des bibliothèques et des CDI d’établissements scolaires existe. Il s’est en 20 ans amplifié et se trouve conduit par des personnels plus ou moins formés, probablement tous enthousiastes, MAIS… Que de disparités !
Disparités dans le recrutement : quels critères sont requis par l’employeur, sauf, pour certains, à recycler des personnels au placard ou/et à réadapter ?
Disparités dans la formation : Combien de titulaires de diplômes de bibliothéconomie ? Combien reçoivent une formation continue ?. A-t-on conscience que la formation est un enjeu de plus-value pour l’établissement, de promotion et de reconnaissance pour les collègues ?
Disparités dans les budgets : comment expliquer que d’une mairie à l’autre, d’un établissement scolaire à l’autre, l’enveloppe financière peut varier du très, très, très peu au raisonné ;
Disparités dans le traitement des bibliothèques : s’est-on interrogé sur le devenir des bibliothèques, la pertinence de la bibliothèque encyclopédique, la nécessité à intégrer les nouveaux média, à fonder une cohérence territoriale et extra-territoriale ? ; Quid de la bibliothèque municipale de Cayenne-capitale en harmonie avec l’existant, laquelle au XXIe siècle n’est toujours pas sortie de terre, quid de la Bibliothèque Franconie qui assure toutes les missions ? ; Quid des archives départementales qui, à elles seules, sédimentent l’incurie scandaleuse de bien des années et démontrent le peu de cas fait à la mémoire ? Que penser de l’absence de communication TOTALE entre les personnels du réseau public et celui du réseau scolaire. Que penser de l’évaluation de tous nos centres, rarement réclamés par la hiérarchie. La hiérarchie lit-elle ?


Le politique, la DRAC, le Rectorat
Le Conseil général a eu l’excellente idée de faire un plan de développement du livre et de la lecture, ce qui d’ailleurs existe depuis fort longtemps dans bien des régions métropolitaines… Une initiative qu’on ne peut que saluer… MAIS… en collaboration avec qui ? Un plan de développement de la lecture ne peut être posé que dans sa globalité et doit concerner toutes les instances territoriales (Mairies, Région, Rectorat), les professionnels du livre, les représentations associatives (réduites à une peau de chagrin, il faut bien l’admettre) et le Rectorat, « propriétaire » du plus gros réseau de bibliothèques (scolaires). Sans conteste possible, la DRAC a été associée à un tel projet, laquelle DRAC, relais incontournable du CNL (Centre national du livre), nous tient peu informés des actions menées autour du livre. A l’exclusion des événements nationaux : Lire en fête (mort depuis) et le printemps des poètes, on ne sait rien de sa participation financière effective dans le réseau, son site est peu communicant, ses personnels dans un turn over inquiétant, une direction, lorsqu’elle existe (1 an pour nommer un nouveau DRAC ! Combien pour nommer le nouveau Conseiller du livre, lequel n’aura pas fait 2 ans…) on ne peut plus transparente. Que dire de tous ces actes manqués : le plan national de numérisation des archives, le plan national des BMVR (Bibliothèque municipale à vocation régionale), auxquels le politique n’a pas souscrit. Quant au Rectorat, il a une énorme responsabilité dans la lecture (ou non-lecture) de nos jeunes. Que penser, dans les CDI, du déséquilibre existant entre la recherche documentaire et les animations autour du livre-loisir. Quid des titularisations de tous ces personnels contractuels qui tiennent des CDI depuis fort longtemps ? Quid des dotations spécifiques CDI mal formalisées dans les textes et oubliées dans les faits. Comment constituer un premier fonds de référence sans moyens, à l’heure où de magnifiques établissements scolaires sont déployés dans tout le territoire ? Quant à la formation continue des documentalistes, elle se résume à 3 journées dans l’année…


Enfin le lecteurNous l’avons dit, le livre se sent un peu seul face à des loisirs pléthoriques, des nouveaux média, le net. Pourtant, rien ne nous permet de dire si on lit ou non en Guyane, à quel rythme, quels publics, quelles tranches d’âge, quelles catégories socioprofessionnelles, quels sexes 1? (cf. chiffres nationaux du CNL et du ministère de la culture). A quand donc une enquête qui concerne l’ensemble du territoire, permettant de mieux cerner le profil du lectorat guyanais et mieux agir dans l’intérêt de tous ?

Je veux croire n’avoir stigmatisé personne, je suis simplement une lectrice, documentaliste qui s’interroge sur l’urgence à mettre en place une véritable politique du livre dont il faut reconnaître qu’elle est bien moins claire et moins médiatisée que celle du sport et de la musique. Je lance donc un appel à une (voire des) rencontre fraternelle des acteurs du livre, institutionnels, professionnels, associatifs, sous la tutelle de la DRAC et de Promolivress.

1 http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/08resultat_chap6.php

(communication rendue publique lors de la Rentrée littéraire de Promolivres d'octobre 2009 à Rémire-Montjoly)

mercredi 22 septembre 2010

Dictée de l'insertion Promolivres s'associe à la Mission locale

2000-2010, 10 ans d’actions au service de l’insertion sociale et
professionnelle des Jeunes 16/25 ans et dans le cadre du programme
des manifestations relatives aux 10 Ans de la Mission Locale Régionale
de Guyane, le Service Accompagnement Social organise la 6ème action
phare intitulée « La Dictée de l’Insertion ».
Cette action est en partenariat avec l’Association Promolivres et le
Syndicat Mixte des Transports en Commun et elle se déroulera
simultanément sur Cayenne, Matoury, Kourou, Saint-Laurent du Maroni
et Saint-Georges de l’Oyapock.
La « Dictée de l’Insertion » a pour objectif de réconcilier les jeunes
avec la lecture et l’écriture et de leur permettre de découvrir la
littérature et certains auteurs Guyanais.
Chaque auteur devra présenter sur son site son ouvrage et celui des
autres auteurs répartis sur les autres sites.

Cette opération se déroule jeudi 23 Septembre 2010 de 8H30-11H30

8H30 : Accueil des auteurs
-Cayenne-Matoury (Centre AFPA) : Sylviane VAYABOURY
-Kourou (Médiathèque) : Assunta RENAU-FERRER
-Saint-Laurent du Maroni (Antenne Mission Locale de ST.Laurent) : René-Claude COËTA
-Saint-Georges de l’Oyapock (Annexe Mairie de ST.Georges) : Bernard MONTABO
9H00 : Accueil et installation des jeunes inscrits à la Dictée de l’Insertion
sur chaque site.
9H30 : Présentation aux jeunes des auteurs sur chaque site.
10H00 : Lancement de la Dictée de l’Insertion (Durée 20 min).
10H30 : Correction de la Dictée de l’Insertion.
10H45 : Présentation des ouvrages aux jeunes par les auteurs sur chaque
site :
-Cayenne-Matoury : « La Crique » Sylviane VAYABOURY
-Kourou : « Mon coeur est une mangrove » Assunta RENAU-FERRER
-St.Laurent du Maroni : « Bel-Air : Destinées croisées » René-Claude COËTA
-St.Georges de l’Oyapock : « Le Palais des Jésuites » Bernard MONTABO
11H00 : Proclamation des résultats pour chaque site.
11H30 : Échange autour d’une collation entre les jeunes et les auteurs.
NB : La Remise des Prix se fera au Siège de la Mission Locale lors de la
Journée Porte Ouverte du Jeudi 9 Décembre 2010.

lundi 20 septembre 2010

11è Prix Carbet des lycéens.Dix lycées déjà inscrits

Mercredi 15 septembre au lycée Monnerville à Kourou Monique Dorcy et Tchisséka Lobelt ont procédé à la remise des livres aux professeurs de Lettres et documentalistes des établissements qui participent au 11è Prix Carbet des lycéens.
Désormais en possession des livres de la sélection, les élèves encadrés par les professeurs de leur établissement, peuvent commencer leur travail de lecture. Plusieurs rendez-vous inter- établissements sont prévus d’ici la fin de l’année afin que les lycéens puissent échanger leurs point de vue sur leeurs lectures respectives.
Le Prix sera décerné en janvier par le jury composé des délégués d’élèves des lycées de Martinique, Guyane et Guadeloupe. La remise du Prix Carbet des lycéens aura lieu début février 2011.

Romans sélectionnés


Gisèle Pineau : Folie, aller simple, éd. P. Rey, 2010 (Guadeloupe)
Joëlle Verdol : L’arbre à plumes, éd. Ibis rouge, 2009 (Guadeloupe)
Lyonel Trouillot : Yanvalou pour Charlie, éd. Actes sud, 2009 (Haïti)
Evelyne Trouillot : La mémoire aux abois, éd. Hoebecke , 2010 (Haïti)
Raphael Confiant : Autel du bon plaisir, éd. Mercure de France, 2009 (Martinique)
Neil Bissoondath : Carte postale Trinidad, éd. Phébus, 2009 (Trinidad)
En Guyane, cette opération est mise en œuvre avec le soutien de la DRAC et de la Région Guyane.

mercredi 1 septembre 2010

Feira pan-Amazônica do livro em Belém :


« L’Afrique qui parle portugais » : c ’est le titre du XIV ème salon du livre à Belém inauguré le 27 août au « Hangar centro de convençoês » et qui a réuni dès ce premier soir vingt cinq mille personnes.
Six cents mille sont attendues pour les dix jours d’ouverture jusqu’au 5 septembre. L’année dernière plus de cinq cents mille visiteurs ont parcouru les différents stands au nombre de 178 pour cette version 2010. En tout, quatre cents exposants participent à cet évènement inauguré par Cincinato Marques, secrétaire d’Etat à la Culture du Para.
La Guyane est présente à cette manifestation à travers un partenariat avec l’Alliance française et l’association Promolivres qui elle-même participe à cet évènement annuel depuis 2001.
Sur le stand commun, Promolivres association qui fait la promotion de la littérature présente les nouveautés de Guyane et d’autres ouvrages. Trois auteurs guyanais sont invités : Sylviane Vayaboury, Raphaël Létard rencontreront les étudiants à l’Alliance française de Belém le mardi 31 août à 19h. Au salon, le 1er septembre, ils interviendront sur le stand avec les élèves de l’école Alexandre Zacarias. Le 2 septembre, Raphaël Létard se rendra à l’école Duque de Caxias où le professeur de français Nelci Brasil le recevra avec ses élèves. Ce même jour, Sylviane Vayaboury répondra aux questions des étudiants du département de français de l’université fédérale du Para avec leur professeur Maïsa Navarro. Le troisième auteur, René-Claude Coëta s’entretiendra avec les élèves de l’école IEP sur le stand du salon.
Dès le premier jour de cette « Feira pan-Amazônica do livro, un séminaire d’études africano-amazonienne aborde les thèmes de l’esclavage dans l’état du Para et des religions nègres en Amazonie. Basées sur les thématiques « Littérature, information et musique », « Littérature et théâtre », « Littérature et cinéma », des représentations, des projections , des spectacles, des concerts sont associés à la promotion du livre.
Ce salon rend aussi hommage au poète paraense : Bruno de Menezes dont la voix venue du son des tambours a exprimé la négritude brésilienne notamment dans son recueil « Batuque » publié en 1931 et que la revue « Présence africaine » a présenté comme une construction unique et exceptionnelle dans la poésie larino-américaine d’expression nègre.
L’Afrique est très présente dans ce salon et chaque stand a mis en vedette les ouvrages qui y font référence. Si les écrivains de l’Afrique lusophone ne sont pas présents pour les dédicaces, les auteurs du Para occupent tout l’espace dans ce rapport direct avec le public et comme tous les ans un stand leur est tout spécialement consacré au sein de tous ceux qui ont opté pour un design africain notamment celui de la Séduc où trône une immense girafe en métal recyclé et une architecture de terre inspirée des constructions africaines.
db

vendredi 27 août 2010

Livres et auteurs de Guyane à la Foire du Livre de Belem 2010


Du 27 août au 5 septembre 2010, la Guyane est présente à la Foire du livre de Bélem avec trois auteurs : René-Claude Coëta qui vient de publier son roman « Bel-air », Sylviane Vayaboury (photo ci-contre) et son dernier titre « La crique » ainsi que Raphaël Létard (photo ci-contre) qui vient d’achever «De Gorée à Nanterre : destin d’une marronne ».
Le stand tenu par l’association Promolivres et l’Alliance française de Bélem présentera leurs ouvrages. Pour 2010, le thème de cette foire annuelle où on attend plus de 500 000 visiteurs porte sur les écrivains de l’Afrique lusophone : Angola, Guinée Bissau, Iles du Cap vert, Mozambique et un hommage sera rendu à l’écrivain paraense Bruno de Menezes.
Plusieurs conférences et des rencontres avec les auteurs guyanais sont prévues. Tous commenteront leurs œuvres et dédicaceront leurs livres sur le salon, ils interviendront aussi dans des écoles où on étudie le français ou à l’université fédérale du Para (UFPA), ainsi Raphaël Létard se rendra le 2 septembre toute la journée en classe de français langue étrangère à la « Escola Estadual de Ensino Fundamental e Médio Duque de Caxias ». René-Claude Coëta et Sylviane Vayaboury répondront aux questions des étudiants de l’Alliance française et une rencontre est prévue dans le cadre du cours de littérature française du professeur Maisa Navarro à l’université fédérale du Para(UFPA).

mardi 3 août 2010

Prix Carbet des lycéens 2011 : les 6 ouvrages retenus

La sélection du 11è Prix Carbet 2011 vient d’être rendue publique par l’association Arts lycéens de Basse-Terre (Guadeloupe). Rappelons qu’en Guyane Promolivres qui relaie cette opération distribuera les livres aux lycéens des 9 établissements participants au mois de septembre. Le Prix sera remis à la mi-janvier par le jury composé des délégués d’élèves des lycées de Martinique, Guyane et Guadeloupe.



Romans sélectionnés
Gisèle Pineau : Folie, aller simple, éd. P. Rey, 2010 (Guadeloupe)
Joëlle Verdol : L’arbre à plumes, éd. Ibis rouge, 2009 (Guadeloupe)
Lyonel Trouillot : Yanvalou pour Charlie, éd. Actes sud, 2009 (Haïti)
Evelyne Trouillot : La mémoire aux abois, éd. Hoebecke , 2010 (Haïti)
Raphael Confiant : Autel du bon plaisir, éd. Mercure de France,
2009 (Martinique)
Neil Bissoondath : Carte postale Trinidad, éd. Phébus,
2009 (Trinidad)

photos :Deux auteurs de la sélection 2010 Ramabaï Espinhet (Trinidad) et Pauline Melville ( Guyana) présentes au 7è Salon du Livre de Cayenne. Les lycéens ont reçu de la Région Guyane des bons d'achat de livres

lundi 10 mai 2010

7è Salon du Livre de Cayenne du 19 au 22 mai 2010


« L’Orient des Amériques»

Hommage à Ismayl Urbain

Programme du Salon du livre

Mardi 18 mai
18h00: Inauguration du Salon du Livre
Hommage à Ismayl Urbain : présentation de Michel Levallois


20H00 : film « L’immigration chinoise aux Antilles et en Guyane » à l’Encre. Présentation Marie-Georges Thébia

Mercredi 19 mai

9h30 : ouverture du Salon au public

Cafés littéraires :

16h30 : table ronde « Ecrire le conte » animée par Anne Prince et Franck Comper avec Claire Jobert (Iran), Ismene Krishnadath (Surinam) Assunta Renau Ferrer (Guyane), Paula Péan (Haïti) (sous réserve)
Traducteur néerlandais : Alain Mijdt

18h "Haïti jeunesse" café littéraire avec les auteurs jeunesse d'Haïti : Paula Péan
Signatures des écrivains sur les stands

19h00 : conférence : « Ismayl Urbain » par Michel Levallois

Jeudi 20 mai

9h Accueil des classes

Ateliers BD et illustrations : Thierry Ségur, Pascal Rabaté, Olivier Supiot, Claire Jobert
Conte : Paula Péan (sous réserve)

Projections de films
9h00-12h00
Le voyage de chichiro
L’enfant sauvage

14h00- 16h00
Goshu, le violencelliste
Le tombeau des lucioles


Journée professionnelle animée par Monique Dorcy

16h – 17h : table ronde : Les métiers du livre face aux nouvelles technologies par Fred Dumas

17h – 18h : politique du livre et de la lecture de la ville de Lyon par Patrick Bazin, Directeur de la BPI


Cafés littéraires avec les écrivains

16h00 : café littéraire « Littérature et BD » animée par Fred Dumas avec Thierry Ségur, Pascal Rabaté et Olivier Supiot.


17h30 : table ronde « Visages de Guyane » modérateur Monique Blérald avec Elie Stéphenson, Sylviane Vayaboury, Gérard Police, Edmond Arnaud, Apinti, Emilie Tocney-Dardé.


Signatures des écrivains sur les stands


19h30 : conférence : « le Moyen-Orient de Guyane » par Antoine Karam
22h00 : "Les petits ruisseaus" film de Pascal Rabaté projeté en avant première au cinéma Eldorado


Vendredi 21 mai
9h Accueil des classes

Ateliers BD et illustrations avec Thierry Ségur, Pascal Rabaté, Olivier Supiot, Claire Jobert.
et conte : Odile Armande-Lapierre

Projections de films

9h00-12h00
Le s petites Z’escapades
Le tombeau des lucioles
L’enfant sauvage


9h- 11h00 : rencontre des lycéens du Prix Carbet avec Ramabaï Espinet, Pauline Melville et Raphaël Confiant à l’auditorium de l’encre, traduction : élèves et professeurs d’anglais.


Cafés littéraires avec les écrivains

16h00 : café littéraire : Dominique Boisdron, David Darvin « Récits de vie, fictions et ateliers d’écriture » avec Emilie Tocney-Dardé, Apinti, Ly Chao et Bernard Montabo.

17h00 : table ronde « Dialogues interculturels dans la Caraïbe» modérateurs : Monique Dorcy Dominique Boisdron avec Ellen Ombre (Surinam), Kit-Ling Tjon Jon Pian Gi (Surinam) Raphaël Confiant (Martinique), Pauline Melville (Guyana), André Paradis( Guyane), Emilie Tocney-Dardé (Guyane)
Traducteurs anglais: Christophe Charlec. Marie-Sylvie Benoît
Traducteur néerlandais : Alain Mijdt

Signatures des écrivains sur les stands

19h00 : Présentation du fonds chinois de la bibliothèque de Lyon par Patrick Bazin (30')

19h30 : conférence : « l' immigration asiatique en Guyane » par Lydie Ho Fong Choy Choucoutou. Présentation Marie-Georges Thébia


Samedi 22 mai

Projections de films
9h00-12h00
Le voyage de chichiro
1ère partie de l’immigration chinoise

14h00- 16h00
Le tombeau des lucioles
2ème partie de l’immigration chinoise
Les petits ruisseaux de Rabaté



Cafés littéraires avec les écrivains :

10h00 : café littéraire : « Ecrire pour les moins de six ans » : Présentation : Anne Prince avec Claire Jobert, Olivier Supiot, Ilona Armand (sous réserve)
Rencontre avec les tout-petits.

11h00 : café littéraire : " Migrations et héritages indiens", modérateur : Marie-Claude Thébia et Monique Dorcy avec Françoise James Ousénie Loe-Mie (Guyane), Ramabai Espinet (Trinidad), Ismene Krishnadath (Surinam), et Raphaël Confiant (Martinique).
Traducteurs anglais: Christophe Charlec. Marie-Sylvie Benoît
Traducteur néerlandais : Alain Mijdt


Cafés littéraires avec les écrivains

16h00 : Café littéraire : « L'habitation de Loyola » : Présentation Tchissela Lobelt avec Yannick Leroux, Auger Réginald et Nathalie Cazelles.

17h00 : Café littéraire : « Guyane : construction d’un plurilinguisme » Présentation Tchisséka Lobelt avec Odile Lescure, Elisabeth Godon et Reine Prat – Conseiller Livre Lecture DRAC (sous réserve)

Signatures des écrivains sur les stands

19h00 : table ronde animée par Lydie Ho Fong Choy Choucoutou: « Littérature et politique » avec Christiane Taubira (Guyane), Michel Levallois (France), Ellen Ombre (Surinam), Kadi Kartokromo (Surinam), Raphaël Confiant (Martinique), Elie Stéphenson (Guyane).
Traducteur néerlandais : Alain Mijdt


21h00 : Clôture du salon

LES INVITES DU 7è SALON DU LIVRE


Guyana
Pauline Melville sélection
Prix Carbet des lycéens

Surinam
Ellen Ombre
Ismene Krishnadath
Kadi Kartokromo
Kit-Ling Tjon Pian Gi

Trinidad
Ramabai Espinet
sélection Prix Carbet des lycéens


Martinique
Raphaël Confiant Prix Carbet 1994
Thiérry Ségur auteur BD

France
Michel Levallois (spécialiste de l’œuvre d’Ismayl Urbain)
Patrick Bazin Directeur de la BPI
Olivier Supiot auteur BD
Pascal Rabaté auteur BD
Claire Jobert littérature de jeunesse Iran

Haiti
Paula Péan

Brésil
Reinaldo Pontes, éditeur

Guyane
Odile Armande-Lapierre
Edmond Arnaud
Lydie Choucoutou Ho Fong Choy
Mauricienne Fortino
Antoine Karam
Françoise James Ousénie Loe-Mie
André Paradis Prix Carbet des lycéens
Gérard Police
Elie Stephenson
Emile Tocney-Dardé
Sylviane Vayaboury

lundi 26 avril 2010

Encore quelques jours pour participer au concours de nouvelles lancé par le Kotidien

Dans la perspective du salon du livre qui se déroulera du 19 au22 mai prochain, la rédaction du Kotidien a lancé un concours de nouvelles.
Vous avez jusqu’au 30 avril pour adresser vos textes originaux (maximum 3.500 caractères espaces compris en document word) par mail à info@lekotidien.fr . Le règlement est disponible sur simple demande auprès de la rédaction à la même adresse.
Un jury se réunira pour choisir les 3 textes qui seront publiés dans les éditions du Kotidien des 19, 20 et 21 mai prochain.
Comme premier prix un séjour d’une semaine en Martinique pour deux personnes. Les deuxièmes et troisièmes prix se verront offrir des appareils multimédia, et les 3 gagnants seront conviés dans un restaurant pour fêter dignement leur succès avec l’ensemble du jury.
Tous à votre clavier !

lundi 22 février 2010

7è Salon du Livre de Cayenne du 19 au 22 mai 2010


L’Orient des Amériques
Hommage à Ismayl Urbain


A l’occasion de la 7e édition du Salon du livre de Cayenne, l’Association Promolivres a choisi un thème qui questionne notre territoire, pluriel par définition. En effet, si nous ne comptons plus les Guyanais « d’origine » syro-libanaise, chinoise, indienne, hmong, fondus dans un même peuple, si nous ajoutons les migrants issus des mêmes ailleurs, que savons-nous des histoires des ancêtres qui ont fondé notre originalité, des imaginaires qui nous unissent plus qu’ils nous distinguent ?

Ce salon souhaite donc rendre hommage à l’Orient des Amériques et de la Guyane en invitant des auteurs d’ici, de régions proches ou éloignées, et ce dans la plus grande fraternité.

Les auteurs invités (confirmés)
Michel Levallois (France. Spécialiste de l’œuvre d’Ismayl Urbain)
Pauline Melville (Guyana)
Ramabai Espinet (Trinidad)
Ellen Ombre ( Surinam)
Patrick Bazin (Lyon)
Claire Jobert (France-Iran)
BD jeunesse
Olivier Supiot
Thierry Ségur
Pascal Rabaté
José Reinaldo Pontes : éditeur brésilien
Hérard Jadotte : éditeur haïtien


Les auteurs guyanais
Lydie Choucoutou Ho Fong Choy
Mauricienne Fortino
Antoine Karam
Serge Mam Lam Fouck
Françoise James Ousénie Loe-Mie
Elie Stephenson
Sylvaine Vayaboury
Miguel Duplan

Association des auteurs de Guyane
Association Mayouri kozé Tracé

Au programme


· Conférences :
L’immigration asiatique en Guyane : Lydie Choucoutou Ho-Fong-Choy
La présence du Moyen Orient en Guyane : Antoine Karam
· Les religions en Guyane : Serge Mam Lam Fouk

· Table ronde sur L’immigration indienne avec Ramabai Espinet (Trinidad), Françoise James Ousénie Loe-Mie (Guyane)
· Présentations des oeuvres des auteurs du Prix Carbet des Lycéens
· Expo prix carbet des lycéens
· Présentation du fonds chinois précieux de la ville de Lyon : Patrick Bazin

Rencontres autour du livre et de la lecture
· Le E-book : Fred Dumas
· Le prix unique du livre : un libraire
· Patrick Bazin : politique du livre et de la lecture de la ville de Lyon

jeudi 21 janvier 2010

CHAOS A PORT AU PRINCE

En partage ce texte écrit par la poètesse guyanaise
Marie-France Duparle-Danaho

SUR LA PLACE D ARMES
IL N Y A PAS EU BESOIN
DE MACHETTES
POUR ANEANTIR LA VILLE
AUX MILLE SOUHAITS
DEPUIS DES SIECLES
CE PAYS QUI N A RIEN
ET QUI A BESOIN DE TOUT !

EN CE MARDI MALEFIQUE
LA TERRE DIVINE A TREMBLE
DANS LES RUES DE L ESPOIR !
PAYSAGES ENFLAMMES
DESOLATION APOCALYPTIQUE
CHAOS DE LA MISERE
CHAOS DU NEANT

QUELQUES SECONDES ONT ENGLOUTIES
DES VIES AVEC LEUR DOUX SOURIRE
DANS LES DERNIERS ILLUSIONS
DES VIES EN PEINE

LES SANGS FIGES
DES FRAGMENTS D AMES NOYES
DANS LES CORPS INNOCENTS

LES CORPS DECHIQUETES
AU PIED DES BOCORS
QUI NE VEULENT PAS ENTERRER
LEURS MORTS...
DES LOBES DES CHAIRS PUTRIFIEES
DU CHAOS DES EAUX SECHEES !

PORT AU PRINCE N EST PLUS
IL RESTE LES ECUMES D UN AVENIR
A RECONSTRUIRE...


PARIS LE 14 JANVIER 2010
MARIE FRANCE DANAHO
PS /BOCCORS : FETICHEURS HAITIENS

lundi 18 janvier 2010

Edwice Danticat, lauréate du Prix Carbet des lycéens

C’est donc « Adieu mon frère » de la romancière haïtienne Edwige Danticat (Grasset) qui reçoit le Prix Carbet des lycéens décerné ce lundi 18 janvier à Petit Bourg en Guadeloupe.


Auteure de 8 romans depuis 1994, dont le premier Breath, Eyes, Memory (Le cri de l’oiseau rouge, en français), Edwige Danticat vit aux Etats-Unis écrit en anglais mais également en créole, français et espagnol.
Ses thèmes de prédilection sont l’isolation, la résistance humaine et culturelle en regard de l’histoire complexe d’Haiti et de la vie d’immigrant.
Adieu mon frère
Edwidge Danticat n’a que quatre ans, en 1973, quand ses parents quittent Haïti pour des jours meilleurs en Amérique. Elle est alors élevée par son oncle Joseph, ancien pasteur que la maladie a rendu muet mais qui n’a rien perdu de son extraordinaire charisme. La vie en Haïti, pour Edwidge et ses nombreux frères, sœurs et cousins, est un mélange ambigu de bonheurs simples et de douleurs parfois difficiles à comprendre pour des enfants. Lorsque Edwidge retrouve enfin ses parents à New York, ceux-ci lui paraissent étrangers, et elle doit réapprendre à les connaître, tandis que de là-bas, en Haïti, leur parviennent les échos d’une situation politique de plus en plus inquiétante à mesure que le pays sombre aux mains des « tontons macoutes ». Faire venir à son tour l’oncle Joseph aux Etats-Unis devient bientôt l’une des préoccupations majeures de la famille. Il n’arrivera à Miami qu’en 2004, à l’âge de 81 ans – mais son salut sera de courte durée. Confronté à la folie des service de l’immigration américaine, dans l’après 11-Septembre, il mourra de mauvais traitements, privé de tout médicament. Sous la plume d’Edwidge Danticat, la petite et la grande histoire se rejoignent, les larmes et les joies se mêlent, les morts renaissent dans le souvenir des vivants. Mémoire autobiographique, ce livre poignant est aussi une réflexion sur les liens du sang et la violence avec laquelle l’histoire peut parfois les défaire ; c’est le portrait de quelques hommes et femmes qui s’acharnèrent à offrir aux leurs un avenir meilleur, et d’une tribu d’enfants ballottés entre un père et un oncle, de continent en continent, d’une vie à l’autre. C’est enfin, par la grâce d’une prose précise et pudique, la preuve qu’il n’est de vraie patrie, pour l’écrivain, que la littérature.

vendredi 15 janvier 2010

Conférence des lycéens de Guyane pour le prix Carbet

Les élèves de Guyane placent en tête « La vie brève et merveilleuse d'Oscar Wao »de Junot Diaz et « Adieu mon frère » d’Edwige Danticat en seconde position. Résultat lundi 18 janvier ?
Des élèves des lycées Damas, Félix Eboué, Bertène Juminer, Melkior-Garré, Gaston Monnerville et Rémire 2 se sont réunis toute la matinée de jeudi 14 janvier dans la salle de délibérations de la Région, rejoints par un groupe du lycée agricole, de l'externat St Joseph et des élèves de seconde du collège Constant Chlore de St Georges.Avec les professeurs qui les encadraient, ils étaient plus de deux cents à débattre de 9h à 12h sur leurs lectures. Désignés par leurs camarades, 16 d'entre eux se rendent en Guadeloupe du 15 au 20 janvier pour voter dans le cadre du grand jury du prix Carbet des lycéens. Depuis plusieurs semaines leurs professeurs leur ont donné à lire les six titres sélectionnés pour ce prix :Adieu mon frère d’Edwidge DanticatLa vie brève et merveilleuse d'Oscar Wao de Junot DiazLe pont suspendu de Manabei EspinetLa couleur de l'aube de Yannick LahensHortense et Quennie d'Andréa LevyLe conte du ventriloque de Pauline MelvilleLes élèves ont à sélectionner après lecture le meilleur ouvrage à leurs yeux. Jeudi chacun devait argumenter sur son choix ou le choix de la classe ce qui correspond à deux objectifs du programme de lettres des lycées : apprendre à argumenter et lire au moins six ouvrages pour l'année scolaire. Après des échanges plus ou moins vifs et assez actifs, il ressort des débats que la vie brève et merveilleuse d'Oscar Wao (premier) et Adieu mon frère (second) ont beaucoup plu aux lycéens, ce choix correspondra-t-il au grand jury de Guadeloupe qui se réunit le 18 janvier prochain au lycée des droits de l'homme à Petit Bourg en Guadeloupe ?

jeudi 14 janvier 2010

Promolivres adresse un message de soutien au peuple haïtien

Les membres de l’association Promolivres tiennent à faire part de leur vive émotion suite à la catastrophe qui vient d’avoir lieu en Haïti.

Nous tenons à apporter tout notre soutien moral au peuple haïtien et en particulier à tous les écrivains avec lesquels nous oeuvrons depuis des années pour faire circuler la parole lorsqu’ils viennent au Salon du Livre de Cayenne.

Nos pensées vont aussi vers tous nos amis écrivains qui se rendaient au Festival Etonnants Voyageurs sur cette terre d’écrivains qu’est Haïti et aussi vers ceux qui sont au service du livre et de la lecture, tels que la Fokal, les bibliothèques, les associations et l’Institut Français d’Haïti.

Les écrivains de Guyane et tous les membres de la chaîne du livre s’associent à ce message de soutien en exprimant leur solidarité au peuple haïtien.

A lire "Haïti n'est pas une terre maudite" sur le blog d'Alain Mabanckou http://blackbazar.blogspot.com