10è Salon du livre International de Guyane
Lettres musicales
Hommage à Damas
Année Atipa
Invitée France-Colombie
Cliquer sur le lien pour lire le dossier de presse
"http://www.calameo.com/books/001193032c354b8e74573"
jeudi 16 novembre 2017
vendredi 10 novembre 2017
10è Salon du Livre International de
Guyane
22 – 25
novembre 2017
au Zéphyr
Lettres musicales
Hommage à Léon Gontran Damas
Pays invité la Colombie
Année Atipa
PROGRAMME
Mardi 21 novembre
20h00 :
projection du film « Colombiennes » à l’auditorium Edmond-Antoine Edouard
de l’EnCre
Mercredi 22 novembre : journée Lettres musicales - Ouverture à 9h00
Activités jeunesse
v 9h00-12h00 :
accueil des scolaires
v 9h-11h :
séance de contes et de lectures avec Zoukouyanyan
Animations la Cultimathèque
Ateliers BD, dessin : Serge Diantantu
11h00 : inauguration officielle du Salon
Au café littéraire
v 15h00 :
Marguerite Abouet et son œuvre « Aya de Yopougon » (Gallimard) animé
par Vanessa Cesto
v 16h00 :
Jean-Paul Delfino « Bossa Nova » (Le Passage) animée par Christian
Medus
v 17h00 :
Emmanuel Dongala « La sonate à Bridgetower » (Actes Sud) animé par
Valérie Goma
v 18h00 : Roland
Brival en conversation avec Monique Blérald sur « Biguine Blues »
(Phébus)
v 20h00 :
conférence « Lettres et musique » avec Emmanuel Dongala, Jean-Paul
Delfino, Roland Brival et Franck Balandier « Gazoline Tango » ‘Le
Castor astral » animé par Christian Medus
v 20h00 :
Fermeture du salon
Jeudi 23 novembre : Journée
Guyane / Atipa - Ouverture à 9h00
v 9h00-12h00 :
accueil des scolaires
v 9h-11h :
séance de contes et de lectures
avec Zoukouyanyan
Animation à la Cultimathèque
Journée professionnelle :
9h00 : Présentation d'une maison
d'édition Présence africaine avec Suzanne Diop
10h00 : Livre hebdo, une revue
spécialisée sur le livre avec Cécile Charonnat, journaliste à Livre-Hebdo
11h00Présentation du réseau de lecture publique de
Colombie avec Sandra Suescún de
Bogota
14h30 : table sur la politique du livre
en Guyane
Au Café littéraire
v 16h00 : « Atipa »
avec Régine Alexandre, Lydie Ho-Fon-Choy Choucoutou et Myrto Ribal
v 17h00 :
présentation recueil nouvelles « Nou gon ké sa » éditions Rymanay
animé par Jessi Xavier
v 18h00 :
carte blanche aux auteurs guyanais présentation des nouveautés des éditions
Orphie, Auxence Contout « Grands contes de Guyane », Moacyr
Scliar/François-Xavier Gérard « Un rêve dans le noyau d’avocat » ,
Joel Roy « Deux jeunes Nègres acryliques », Catherine Lama « De
peur que la vie de ne lui échappe », Djé Oussour et Gaston « Balade
au bagne » animé par Catherine David
v 19h00 :
Conférence Marie-Françoise Pindard «Musiques
et danses traditionnelles créoles dans Atipa. »
v 20h00 :
fermeture du salon
Vendredi 24 novembre : journée
Caraïbe - Ouverture à
9h00 Nocturne 21h00
Activités jeunesse
v 9h00-12h00 :
accueil des scolaires
v 9h-11h :
séance de contes et de lectures
avec Zoukouyanyan
Animations à la Cultimathèque
v 9h00 à
12h00 : Prix Carbet des lycéens rencontre avec Alecia McKenzie
« Trésor » , lauréate du Prix Carbet 2017
Au Café littéraire
v 15h00 :
présentation des nouveautés d’Ibis rouge éditions
v 16h00 :
Serge Diantantu et Jean-Claude Degras présente la BD Félix Eboué
(Caraïbéditions)
v 17h00 :
Alecia McKenzie «Trésor» (éd. Envolume) Prix Carbet des lycéens 2017 animé par Dominique
Boisdron,
v 18h00 : La
Colombie dans le roman de Jessy Américain « Nèg Marron : itinéraire
d’un enfant du ghetto » (Ibis rouge éditions) avec Sandra Suescun (réseau
des bibliothèques de Colombie)
v 19h00 :
Denetem Touam Bona (Le fugitif) et Imaniyé Dalida Daniel (Zaïre et Théophile)
v 20h00 :
D’une rive à l’autre : expérience d’un projet photographique et éditorial
plurilingue et solidaire par Miquel Dewever-Plana animé par David Redon
v 21h00 :
fermeture du salon
Espace poésie
v 16h00 : « De
la transmission orale à l’écrit » Auxence Contout animé par Catherine David
v 18h00 :
La littérature orale présentée par Zoukougnangnan
Samedi 25 novembre : journée Damas - Ouverture à 9h00 -
v 9h00-12h00 :
animations jeunesse
Animations à la Cultimathèque
Ateliers BD, dessin : Serge Diantantu
-
16h00 : spectacle de conte Mahboul le sage par Halima
Hamdane (Maroc) entrée 3 € gratuit pour les enfants
Au Café littéraire
v 9h30 :
Mireille Badamie : Les voix féminines musicales amérindiennes, une esthétique armazonienne
v 11h00 :
Monique Dorcy et Lydie Ho-Fong-Choy Choucoutou, présentation revue Orénoque
v 12h00 : « Ici ?
Pourquoi ? Maintenant ? Vers quoi ? » avec Madeleine Chailloux, Tom
Dinguiou, Mireille Badamie animé par Francette Lucenay
v 15h00 :
Jean-François Tifiou « De Quimper à Cayenne : le singulier destin
d’une bretonne », conversation avec Eugène Epailly sur le bagne
v 16h00 :
« La parole aux femmes écrivaines » Catherine Lama « De peur que
la vie ne lui échappe » (Orphie) , Marie-Georges Thébia « La vie
bidim d’Ambrosia Nelson » (L’Harmattan), Edith Serotte « Le goût de
la dernière mangue » (Présence Africaine), Cathy Galliègue «La nuit, je
mens » (Albin Michel)
v 17h00 : poésie
et slam Guyane (Damas), Dominique Martin « Quetzal » (éd. Du
Panthéon), Annyck Watelle (La Claque des maux), Emmeline Octavie
« Cogne »
v 18h00 :
Roland Brival « Le Nègre de personne » (Gallimard), lectures avec Hermina Duro
animé par Dominique Boisdron
v 19h00 :
conférence de Catherine Le Pelletier « Littérature et société : la
Guyane (Ibis rouge éditions) : « Mine(s) de rien(s), dialogue perpétuel
entre Damas et Desnos »
v 20h00 :
fermeture du salon
mardi 24 octobre 2017
Propositions du secteur
Livre et Lecture
L’état et les institutions régionales, se
doivent de créer les conditions les plus favorables à l’éclosion, au
développement et au maintien des habitudes de lecture.
Reconnaître
que la démocratie s’accommode mal de l’illettrisme et de l’analphabétisme qui
concernent une partie non négligeable de la population guyanaise ; constater
que le multiculturalisme de la Guyane est, de fait, bien mal représenté dans l’écrit
; enfin admettre que la chaîne du livre, peu soutenue si on la compare à
d’autres activités (sportives notamment), a bien du mal à répondre à ces
exigences, autant d’évidences qui perdurent en dépit des politiques menées. Il
est important de :
·
reconnaître
le livre et la lecture comme priorité
régionale d’autant que la transversalité du livre irrigue l’ensemble des
pratiques culturelles.
·
nourrir notre identité propre en suscitant des
actions qui valorisent la littérature guyanaise sans nier celle des autres (en
particulier celle de notre continent).
L’objectif poursuivi
est donc de rendre le livre et la lecture accessibles à tous, de rapprocher les
lecteurs des auteurs, y compris les publics éloignés de la lecture.
1. Les publics
Sans recours
à une évaluation fine des pratiques de lecture, il est patent qu’un certain
nombre de guyanais n’ont pas ou peu accès au livre :
·
Les
« tout-petits »
·
Les
scolaires sortis du système
·
Les
populations issues de l’immigration
·
Les
quartiers défavorisés
·
Les
retraités
·
Le
public handicapé
·
Les
malades
·
Les
prisonniers
Des réponses
appropriées doivent être apportées dans et hors de l’école, dans le cadre de la
formation initiale et continue, à l’intérieur des structures où elles font
défaut.
Pour faire
face à des publics laissés pour compte, on doit imaginer un coût du livre à
l’habitant qui tienne compte des spécificités multiculturelles de notre
population, et qui reviendrait à définir un budget moyen pour chaque lieu
documentaire et non pas un budget minimum selon
le mauvais vouloir de l’exécutif, qu’il soit Président de région, Maire ou chef
d’établissement.
2. L’agence régionale du livre et de la
lecture : Miti FRALL
Comment
harmoniser des fonctionnements existants qui ont pour objectifs de soutenir le
livre et la lecture (CTG, Rectorat, DAC, Miti FRALL…), sans ajouter au
millefeuille une feuille supplémentaire et des coûts exorbitants ?
·
Il
nous paraît judicieux de transformer la fédération Miti FRALL (balbutiante) en
une Agence régionale du livre et de la lecture, gérée par un directeur, composée
de permanents qui seraient issus des services existants. Chargée de mettre en
place la politique du livre de la Guyane, accompagnée d’un conseil
d’administration, comportant un centre de ressources et de documentation, un
fonds professionnel pour les membres de la chaîne du livre, cette agence serait
également l’observatoire du livre (enquêtes, statistiques) indispensable à
mesurer les progrès desdites pratiques de lecture. Ce type de structure existe
dans certaines régions hexagonales, elles pourraient apporter leur expérience.
·
Composée
des acteurs du livre, elle interviendrait sur :
o
L’aide
à l’édition (revues comme livre, numérique ou papier), à la réédition des
œuvres disparues, à la traduction, au livre pour handicapé
o
Le
coût du livre
o
Le
soutien aux libraires : obligation pour les lieux documentaires à
consacrer au moins 50% de leur budget aux achats dans les librairies locales
o
L’optimisation
du réseau des bibliothèques, en particulier de la bibliothèque Franconie, tête
de pont de l’ensemble. Ce réseau doit
inclure des lieux dans les quartiers populaires et les communes de l’intérieur
(salles de lecture, bibliobus). On doit se fixer des objectifs de
fréquentation.
o
L’aide
à la création des fonds documentaires dans les écoles, CDI, bibliothèques,
services spécialisés, crèches en vue de l’éveil à la lecture
o
L’aide
à l’édition de manuels adaptés à la culture guyanaise sous toutes ses facettes
(histoire, géographie, nature, imaginaire local…) en lien étroit avec les
enseignants, chercheurs
o
L’aide
à la création de fonds documentaires en langues régionales, bilingues sur tout
le territoire
o
L’expertise
autour du livre et de la lecture (missions, enquêtes, bilans…)
o
L’aide
à la lecture de tous les publics défavorisés : crèches, prison, hôpital,
illettrés, bilingues, autotochnes.
o
La
formation des professionnels du livre
o
L’organisation
du salon du livre
o
L’aide
aux auteurs (garantir une juste rémunération des auteurs lors des animations.
Cf. CNL)
·
Le
budget de l’agence : Pour fonctionner, cette agence trouverait dans la
fusion des budgets (augmentés) des institutions existantes les moyens de son
existence (CTG, DAC rectorat, CNES, Missions de l’emploi…). Ce budget
comporterait :
o
Le
budget de fonctionnement (salaires, entretien des locaux, fournitures…)
o
L’ensemble
des aides ci-dessus décrites
o
Un
fonds pour le déplacement des écrivains sur le plan local, régional, national
et international. Les dossiers seraient examinés par une commission paritaire
composée des institutions.
3. Les bibliothèques
Le réseau
des bibliothèques est à peu près constitué. Dès lors, le but est d’améliorer
l’existant :
·
Une
aide aux municipalités qui parviennent à fixer un budget-bibliothèque obligatoire
(à définir) qui tiendrait compte de l’entretien des locaux, logistique,
fournitures et favoriserait une certaine autonomie financière de ladite
bibliothèque.
·
Projets
de rénovation des bibliothèques qui le méritent.
·
Favoriser
les projets pluri-culturels notamment dans les petites communes
·
Donner
à la BDP et à la bibliothèque Franconie de vrais moyens de sa politique de
réseau (collections, animations, formations, prêt inter-bibliothèques). La
bibliothèque doit axer une de ses missions sur les collections patrimoniales
·
Catalogues
fusionnés
·
Informatisation
complétée dans le réseau
·
Cf.
item sur la coopération
4. Formation.
Vraie
question que la formation des personnels du livres qui sont soit des
fonctionnaires retirés de leur service d’origine pour des raisons fallacieuses
et formées par le CNFPT avec des succès mitigés, soit des personnels hexagonaux
qui ne restent pas sur le territoire donnant lieu à un turn-over désespérant. Les
propositions sont les suivantes :
·
Mise
en place de formations diplômantes pour les métiers du livre (libraires,
bibliothécaires, aide-bibliothécaires, documentaliste, archivistes, attachés de
presse, etc.) dans le cadre de l’UG. Ces personnes formées seraient
susceptibles de pourvoir les postes des médiathèques à implanter sur tout le territoire
et de répondre aux demandes des libraires qui ont souvent l’obligation de
former sur le tas.
·
Dans
le cadre des animations autour du livre, les retraités (rémunérés) peuvent être
mis à contribution. Ils feraient l’objet de formations spécifiques.
·
L’importance
de l’auto-formation dans les lieux documentaires.
5. Numérisation et informatisation
·
Mettre
en place un plan de numérisation pour les livres et les archives de Guyane (en
particulier les fonds patrimoniaux).
·
Un
travail collaboratif autour de la base « Manioc ».
·
Consolider
l’informatisation dans les lieux documentaires
6. Animations
Lire et
faire lire, telle est la mission d’une bibliothèque. Pour y parvenir
·
Dynamiser
les bibliothèques et structures du livre sur l’ensemble du territoire par des
actions qui convoquent des animations autour du livre mais également d’autres
pratiques culturelles (théâtre, art, musique…).
·
Résidences
d’écritures, bourses de création, échanges d’écrivains, ateliers d’écriture.
·
Soutien
à tout projet d’animation autour de la lecture (Salon du livre, Prix Carbet des
lycéens, Pololok, Escales littéraires, Temps des poèmes, Journée Damas,
Année-hommage à…). Seront passés des contrats d’objectifs pour les projets pérennes,
inscrits dans la durée.
7. Education
Le constat
décourageant des non-lecteurs (sortis du système scolaire) doit conduire l’agence
à mener une politique ambitieuse à la fois autour de la lecture et autour du
plurilinguisme en partenariat avec le rectorat et l’université.
·
Contribuer
avec l’agence à intégrer dans les cursus les œuvres des auteurs guyanais et du
continent, de la 3e à la Terminale
·
Budget
clairement défini / élève pour chaque CDI et bibliothèques du primaire
·
Animations
autour de la lecture (clubs de lecture, ateliers d’écriture, journaux de
classe, radio scolaire, concours, invitations d’auteurs, arts de la scène…)
·
Favoriser la recherche littéraire à
l’université
8. Coopération
·
Bibliothèques
transfrontières à St-Laurent et Regina : elles doivent répondre à un
public bilingue, accueillir les publics des autres rives. Les pays frontaliers
interviennent dans les acquisitions
·
Pérenniser
le festival des Guyanes, les rencontres Amapa-Guyane
9.
Médiatisation
·
Collaborer
avec tous les média : conventions à signer via l’Agence régionale du livre
et de la lecture
·
Contribuer
à l’émergence d’émissions littéraires
·
Mise
en place du site de l’agence
·
Accompagnement
des auteurs pour leur communication. L’agence doit être une interface entre les
média (d’ici et d’ailleurs) et les auteurs (émissions littéraires, articles).
lundi 31 juillet 2017
TROPIQUE
DE LA VIOLENCE
De Nathacha
APPANAH
Le kwassa kwassa a déposé une fois encore à Mayotte une
cargaison d’humains en provenance des Comores prêts à tout pour trouver une vie
meilleure.
Parmi eux, une toute jeune fille et son bébé. A l’hôpital,
ils sont pris en charge par une infirmière. La maman s’enfuit laissant son
bébé. Elle avait pressenti que cette femme voulait un enfant et effectivement
il devient officiellement son fils.
La première partie de la vie de Moïse est heureuse. Il vit
comme un petit français qui ne manque de rien, qui est éduqué.
Deux événements le feront basculer dans un autre
monde : sa mère lui révèle sa véritable origine et un autre que je laisse
découvrir au lecteur.
Alors l’envers du décors nous est conté : les enfants
comoriens livrés à eux-mêmes et organisés en bandes qui volent, pillent… en un
mot qui cherchent à survivre. Ces mineurs isolés sont immigrés non
expulsables et vivent dans un
bidonville.
L’écriture est intéressante : on passe du monde des
vivants à celui des disparus. Les morts sont là pour nous éclairer.
Le prix Fémina des lycéens 2016 et le Prix France
Télévision 2017 récompensent un beau livre qu’on ne lâche plus une fois entamé.
L’émotion qu’a suscitée en moi cet ouvrage a été aussi
forte que celle provoquée lors de la lecture de Petit Pays de Gael Faye.
Les larmes n’étaient souvent jamais loin.
Claudine Jantet
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