POUR
L’AMOUR DE RIO
Jean-Paul Delfino
Jean-Paul Delfino
Le
roman se déroule de novembre 1807 à avril 1821.
Cet
ouvrage se déroule sous le règne de Dom Joao.
En
novembre 1807, le Portugal est envahi par les troupes françaises et
espagnoles. Le 29 novembre, les soldats entrent dans Lisbonne et le
roi du Portugal appareille avec une grande partie de sa cour pour le
Brésil.
P
56/57 «Sur les six kilomètres qui séparent le centre de Lisbonne
de la tour de Belem, on pouvait entrevoir dans la brume une
procession ininterrompue de torches accompagnant une noria de
charrettes et de porteurs. Sur les ordres de Dom Joao, toutes les
richesses du Portugal finissaient d’emplir les cales des navires.
Œuvres d’art, meubles marquetés, statues, vêtements damassés,
coffres de pièces d’or, de bijoux, et de pierres précieuses
emplis jusqu’à la gueule, plus de soixante mille livres et
manuscrits directement sortis des bibliothèques royales, tout ce qui
avait fait la grandeur du royaume lusitanien s’apprêtait à
quitter le continent européen pour cingler vers le Brésil… »
Le
22 janvier 1808, la flotte qui avait voyagé sous l’escorte de
quatre bâtiments de l’armée britannique, arriva en vue des côtes
brésiliennes à Bahia. Les Portugais passèrent là quelques
semaines.
Le
8 mars 1808, cette même flotte atteint les côtes cariocas et le roi
et sa cour s’installèrent à Rio de Janeiro. Le roi se donna pour
mission de faire évoluer le Brésil, de faire de Rio une ville
moderne.
Dans
cette ville vit Dona Josefina, Mère des Saints. Elle a une fille
Madalena qui a douze ans en 1807. Elle a recueilli un jeune garçon
des rues, Chico, qu’elle va élever et qui a lui 15 ans cette même
année.
Celui-ci
connaîtra des heures sombres loin de sa famille d’adoption.
Amoureux depuis toujours de Madalena, il la retrouvera juste le temps
qu’ils conçoivent un enfant. Il ne verra celle-ci, Marina, que 5
ans plus tard au moment du départ du roi pour son retour au
Portugal.
Dona
Josefina et Dom Leonardo Vieira (parrain du terreiro et médecin du
roi) vont écrire un livre sur les noirs du Brésil.
P
35 Dom Leonardo Vieira …rétorqua «Et moi, je ne connais rien des
Brésiliens ! Enfin des Brésiliens à la peau noire. Et je veux
que vous m’appreniez tout ce que vous savez sur eux » … «Je
dis : tout ! D’où viennent les cérémonies du
candomblé ?
Pourquoi et comment les scarifications sur les visages des pretos
novos que
l’on croise sur les ports ? Les chants, les instruments de
musique, les contes, les légendes, les tribus de l’Afrique de
l’Ouest et, même, les comptines pour enfants et les recettes de
cuisine ! » … «Je veux en faire un ouvrage… »
Ce
livre sera écrit, publié et le roi Dom Joao décidera d’envoyer
les deux auteurs en France pour ramener des scientifiques étudier le
Brésil.
P
168/169 Dom Joao reprit
«En
découvrant les côtes de ce pays-continent, j’ai compris que le
Brésil ne pouvait pas se cantonner à un rôle subalterne de manne
du Portugal. C’est la raison pour laquelle j’ai immédiatement
signé un décret permettant d’ouvrir au commerce cinq ports…
j’ai annulé le traité de 1785 qui interdisait la création
d’industrie sur ce sol »
… «…
Lisbonne a trop longtemps méprisé les forces vives de cette terre
mais, désormais, tout cela ne sera plus que de l’histoire ancienne
et le Brésil va non pas renaître mais voir le jour, tout
simplement. »
…«…
des ordres ont été donnés pour créer de toutes pièces une force
navale armée, une académie de marine, une académie militaire
terrestre et une fabrique de poudre à canon. J’ai aussi pour
projet de faire construire un jardin botanique monumental qui
accueillera en son sein des espèces rares venues du monde entier,
sans parler d’un observatoire astronomique, un musée de
minéralogie, un théâtre, un Opéra, une bibliothèque publique ou
encore une imprimerie royale. »
…
«Partout, en Europe comme aux
Etats-Unis d’Amérique, des savants et des artistes parcourent les
terres et en reviennent dans leurs pays avec des traités qui vantes
les vertus des nations dans lesquelles ils ont voyagé. Il est grand
temps de répandre, à travers le monde entier, la nouvelle des
vertus du Brésil et, pour cela, il nous faire absolument faire venir
ici, à Rio de Janeiro, mais aussi à Sao Paulo, Recife, Bahia et
jusqu’au fin fond de l’Amazonie une mission scientifique et
artistique composée des plus grands doutores. »
…
«Cette mission, c’est vous
et vous qui irez la recruter en France et la convaincre de venir ici,
de l’autre côté de l’Atlantique. »
Dona
Josefina et Dom Leonardo Vieira partirent pour la France et revinrent
avec un groupe de scientifiques.
A
leur retour, celle-ci retrouva son terreiro, sa fille, son fils
adoptif Chico.
Le
roi quitte le Brésil en avril 1821 et confie ce pays à son fils
avec une dernière recommandation.
P
263/264 «Monsieur mon fils, le Brésil reste pourtant encore à
faire. Si vous désirez exaucer mes vœux, je ne vous demanderai
qu’une chose. » … «L’esclavage est décidément une bien
mauvaise chose, c’est une maladie qui dévore notre monde et qui
n’engendre que des drames et de la misère. »
…
« Je le sais, père. Je
le sais, tout comme je suis conscient que mon sang est de la même
couleur que celui qui coule dans les veines des Africains. »
…
« Voilà qui est
sagement parlé…. C’est sur vous que reposent tous mes espoirs
pour le Brésil. Vous devrez décider de son avenir et de sa liberté.
Quand je parle de liberté, j’entends celle des esclaves mais aussi
celle de ce sol car le Portugal, qui ne possède plus son lustre
d’antan, ne pourra bientôt plus être le maître de ce
pays-continent. Vous êtes désormais le prince régent de cette
terre ».
But
du roman :
On
peut découvrir dans ce roman deux aspects importants de l’histoire
du Brésil :
- Une partie de l’histoire du Brésil et de la volonté d’un roi de faire à terme de cette colonie un vrai pays libre.
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