JEAN-PAUL
DELFINO
Le
roman se déroule de novembre 1821 à avril 1831.
Il
commence au moment où Dom Joao VI, roi du Brésil, rejoint Lisbonne.
Lorsqu’il
était arrivé au Brésil, en 1807, suite à l’invasion du Portugal
par les armées françaises et espagnoles, il avait pris conscience
de la valeur latente de cette colonie.
P
12 « Mais la magie avait opéré. Parvenu à Bahia, dans un
premier temps, le monarque avait immédiatement senti que sous cette
gangue grossière se cachait autre chose, une créature telle qu’il
n’en avait jamais vu auparavant, une sylphide que ses rêves les
plus fous n’avaient osé enfanter. Ses yeux d’Européen étaient
alors encore obstrués par le mépris total dans lequel le Portugal
tenait le Brésil. »
Puisqu’il
rejoint le Portugal, Dom Joao VI confie cette colonie, prête à
acquérir son indépendance, à son fils Dom Pedro 1er.
Ce dernier est un être tyrannique, qui ne pense qu’à des plaisirs
de dépravé et lorsqu’il quittera à son tour cette contrée en
1831, après avoir décidé de l’indépendance du Brésil le 7
septembre 1822 et s’être autoproclamé empereur le 12 octobre
1822, certains dans le palais s’en réjouissent.
P
337 « C’en était donc fini de cet empereur, de ses crises de
folie, de ses beuveries sans fin, de ces femmes de mauvaise vie qu’il
ramenait presque chaque soir dans ses appartements et après
lesquelles il fallait passer serpillière en main afin d’éliminer
toutes les traces insanes qui signaient ces orgies. »
Madalena,
la fille de Dona Josefina, quittera sa famille, donc son mari Chico
Zumbi qui avait été adopté tout jeune par sa mère et sa fille
Marina, pour rejoindre cet empereur.
Elle
provoquera le malheur de ceux-ci qui devront quitter Rio et qui,
lorsqu’ils y reviendront, connaîtront le malheur final. Elle sera
elle-même punie de façon terrible par le souverain qui se vengera
de toute la famille.
Tout
au long du roman on voit le Brésil se moderniser, impulsion déjà
donnée par le père de l’empereur Dom Pedro 1er.
P
333 « Le 13 avril 1831, lorsque Dom Pedro 1er
quitta le Brésil pour retourner à Lisbonne, il abandonna derrière
lui une terre transfigurée. Grâce à son père, Dom Joao VI, la
capitale Rio de Janeiro s’était modernisée et avait acquis la
richesse, la splendeur et le faste d’une ville lumière de premier
plan. Aujourd’hui plus que jamais, les immigrants arrivaient chaque
année par dizaines de milliers, des flammes dans les yeux, persuadés
qu’ils pourraient eux aussi, un jour peut-être, sortir de leur
condition. La fièvre de l’or s’était éteinte, certes, mais il
restait encore celles, puissantes et poivrées, de la canne à sucre
et du café. Dans cette cité réorganisée et repensée de fond en
comble se multipliaient désormais les théâtres, les académies de
toutes sortes, les universités accueillant les plus émérites
savants du monde, les galeries de peinture, les bibliothèques, les
édifices vertigineux où les sièges des compagnies industrielles
issues de tous les horizons côtoyaient des organes de presse ayant
pignon sur rue. »
But
du roman :
C’est
toujours l’histoire du Brésil qui nous est contée avec un moment
important : son indépendance.
Le
développement notamment de la capitale et par contre coup du pays
entier se ressent au travers de cette lecture.
Les
bonheurs et les drames sont le lot de tous les humains, quelle que
soit l’époque.
Claudine Jantet
Claudine Jantet
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