jeudi 27 octobre 2016




POUR L’AMOUR DE RIO
Jean-Paul Delfino

Le roman se déroule de novembre 1807 à avril 1821.

Cet ouvrage se déroule sous le règne de Dom Joao.

En novembre 1807, le Portugal est envahi par les troupes françaises et espagnoles. Le 29 novembre, les soldats entrent dans Lisbonne et le roi du Portugal appareille avec une grande partie de sa cour pour le Brésil.

P 56/57 «Sur les six kilomètres qui séparent le centre de Lisbonne de la tour de Belem, on pouvait entrevoir dans la brume une procession ininterrompue de torches accompagnant une noria de charrettes et de porteurs. Sur les ordres de Dom Joao, toutes les richesses du Portugal finissaient d’emplir les cales des navires. Œuvres d’art, meubles marquetés, statues, vêtements damassés, coffres de pièces d’or, de bijoux, et de pierres précieuses emplis jusqu’à la gueule, plus de soixante mille livres et manuscrits directement sortis des bibliothèques royales, tout ce qui avait fait la grandeur du royaume lusitanien s’apprêtait à quitter le continent européen pour cingler vers le Brésil… »

Le 22 janvier 1808, la flotte qui avait voyagé sous l’escorte de quatre bâtiments de l’armée britannique, arriva en vue des côtes brésiliennes à Bahia. Les Portugais passèrent là quelques semaines.

Le 8 mars 1808, cette même flotte atteint les côtes cariocas et le roi et sa cour s’installèrent à Rio de Janeiro. Le roi se donna pour mission de faire évoluer le Brésil, de faire de Rio une ville moderne.

Dans cette ville vit Dona Josefina, Mère des Saints. Elle a une fille Madalena qui a douze ans en 1807. Elle a recueilli un jeune garçon des rues, Chico, qu’elle va élever et qui a lui 15 ans cette même année.

Celui-ci connaîtra des heures sombres loin de sa famille d’adoption. Amoureux depuis toujours de Madalena, il la retrouvera juste le temps qu’ils conçoivent un enfant. Il ne verra celle-ci, Marina, que 5 ans plus tard au moment du départ du roi pour son retour au Portugal.

Dona Josefina et Dom Leonardo Vieira (parrain du terreiro et médecin du roi) vont écrire un livre sur les noirs du Brésil.

P 35 Dom Leonardo Vieira …rétorqua «Et moi, je ne connais rien des Brésiliens ! Enfin des Brésiliens à la peau noire. Et je veux que vous m’appreniez tout ce que vous savez sur eux » … «Je dis : tout ! D’où viennent les cérémonies du candomblé ? Pourquoi et comment les scarifications sur les visages des pretos novos que l’on croise sur les ports ? Les chants, les instruments de musique, les contes, les légendes, les tribus de l’Afrique de l’Ouest et, même, les comptines pour enfants et les recettes de cuisine ! » … «Je veux en faire un ouvrage… »

Ce livre sera écrit, publié et le roi Dom Joao décidera d’envoyer les deux auteurs en France pour ramener des scientifiques étudier le Brésil.

P 168/169 Dom Joao reprit

«En découvrant les côtes de ce pays-continent, j’ai compris que le Brésil ne pouvait pas se cantonner à un rôle subalterne de manne du Portugal. C’est la raison pour laquelle j’ai immédiatement signé un décret permettant d’ouvrir au commerce cinq ports… j’ai annulé le traité de 1785 qui interdisait la création d’industrie sur ce sol »

«… Lisbonne a trop longtemps méprisé les forces vives de cette terre mais, désormais, tout cela ne sera plus que de l’histoire ancienne et le Brésil va non pas renaître mais voir le jour, tout simplement. »

«… des ordres ont été donnés pour créer de toutes pièces une force navale armée, une académie de marine, une académie militaire terrestre et une fabrique de poudre à canon. J’ai aussi pour projet de faire construire un jardin botanique monumental qui accueillera en son sein des espèces rares venues du monde entier, sans parler d’un observatoire astronomique, un musée de minéralogie, un théâtre, un Opéra, une bibliothèque publique ou encore une imprimerie royale. »

«Partout, en Europe comme aux Etats-Unis d’Amérique, des savants et des artistes parcourent les terres et en reviennent dans leurs pays avec des traités qui vantes les vertus des nations dans lesquelles ils ont voyagé. Il est grand temps de répandre, à travers le monde entier, la nouvelle des vertus du Brésil et, pour cela, il nous faire absolument faire venir ici, à Rio de Janeiro, mais aussi à Sao Paulo, Recife, Bahia et jusqu’au fin fond de l’Amazonie une mission scientifique et artistique composée des plus grands doutores. »

«Cette mission, c’est vous et vous qui irez la recruter en France et la convaincre de venir ici, de l’autre côté de l’Atlantique. »

Dona Josefina et Dom Leonardo Vieira partirent pour la France et revinrent avec un groupe de scientifiques.

A leur retour, celle-ci retrouva son terreiro, sa fille, son fils adoptif Chico.

Le roi quitte le Brésil en avril 1821 et confie ce pays à son fils avec une dernière recommandation.

P 263/264 «Monsieur mon fils, le Brésil reste pourtant encore à faire. Si vous désirez exaucer mes vœux, je ne vous demanderai qu’une chose. » … «L’esclavage est décidément une bien mauvaise chose, c’est une maladie qui dévore notre monde et qui n’engendre que des drames et de la misère. »

« Je le sais, père. Je le sais, tout comme je suis conscient que mon sang est de la même couleur que celui qui coule dans les veines des Africains. »

« Voilà qui est sagement parlé…. C’est sur vous que reposent tous mes espoirs pour le Brésil. Vous devrez décider de son avenir et de sa liberté. Quand je parle de liberté, j’entends celle des esclaves mais aussi celle de ce sol car le Portugal, qui ne possède plus son lustre d’antan, ne pourra bientôt plus être le maître de ce pays-continent. Vous êtes désormais le prince régent de cette terre ».


But du roman :

On peut découvrir dans ce roman deux aspects importants de l’histoire du Brésil :

  • Une partie de l’histoire du Brésil et de la volonté d’un roi de faire à terme de cette colonie un vrai pays libre.
  • Une des populations du Brésil : les descendants des Africains et leur culture (religion notamment).

    Claudine Jantet


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